Ce retour progressif vers un nouveau futur serait-il en passe de modifier l’organisation des entreprises ? La mise en place du télétravail durant la pandémie a-t-elle prouvé que cette méthode fonctionnait réellement même si avant beaucoup de patrons y étaient encore opposés ?
Même si certains secteurs ne peuvent pas l’appliquer de façon systématique, il est fort à parier que le télétravail perdurera après la crise sanitaire. Pourquoi ? Tout simplement parce que la pandémie a démontré que la technologie permettait aujourd’hui de conserver le lien entre les collaborateurs et les clients. Selon le Ministère du Travail français, 8 millions d’emplois sont clairement compatibles avec cette organisation, la crise résonne comme un accélérateur. Les nombreux outils de dialogue et de gestion de projets, la quasi-généralisation de la fibre dans les pôles urbains ne peuvent qu’encourager la poursuite du télétravail.
Il offre une souplesse d’organisation pour les travailleurs et force les managers à faire confiance à leurs collaborateurs. Privilégier leur sécurité a été une évidence, mais elle les a aussi obligés à sortir de leur zone de confort en matière d’adaptabilité et de responsabilisation. Mais cela est valable des deux côtés. En effet, certains télétravailleurs expriment leur difficulté à établir une frontière entre vie privée et vie professionnelle, ils éprouvent aussi un sentiment de solitude en évoquant les relations avec les collègues autour de la machine à café !
La poursuite ou la généralisation (quand c’est possible) du télétravail soulèvent d’autres questions d’ordre juridique (encadrement des horaires) et économiques (le logement personnel devient bureau) mais ce qui est certain c’est que le COVID-19 nous oblige à repenser la réelle nécessité de la présence au bureau.